dimanche 18 septembre 2011

La Tele Novela Pantanera

Jeudi 8 Septembre.

Benedecto monte depuis l’âge de cinq ans. Il manie son cheval avec autant de facilité que s’il faisait de la moto. Vrai cow-boy et très bon guide il va faire sentir aux deux gringos que Danielo et moi sommes ce que c’est d’être un pantaneiro.
Nous commençons la balade au pas tout en faisant connaissance. Nous nous éloignons doucement de la pousada. Le galop est une véritable drogue, et j’en suis rapidement en manque. Je demande à Benedicto si je peux me lancer, ce qu’il accepte une fois que nous ne sommes plus visibles depuis la pousada. Un bon gros galop cadencé : tadadam, silence, tadadam, silence, tadadam… Je suis aux anges. Nous poursuivons notre route en trottinant. Par je ne sais quel miracle je reconnais un cri d’ara, ce qui impressionne mes compagnons (et moi avec). Nous arrivons près d’un point d’eau où gît une carcasse de jacaré. Nous mettons pied à terre. Benedicto nous offre quelques dents du défunt reptile puis, de jacarés en piranhas, nous en venons à parler… De sa vie amoureuse. Ces confidences créent une complicité rare qui soude notre petit groupe. Danielo, qui nous photographie en cachette depuis le début de la balade, organise une séance photo digne des plus grandes télés novela brésiliennes. Puis je demande à notre cow-boy de m’apprendre à monter comme une vraie pantaneira. Ce qu’il s’empresse de faire en lançant son cheval dans le plus zélé des galops que j’ai jamais vu. J’applique les deux ou trois conseils que j’ai pu entendre avant de le voir emporté en un éclair par sa monture. Aussitôt mon cheval part à son tour comme une flèche ! Jamais de ma vie je n’ai ressenti une telle sensation de vitesse à cheval ! Une main en l’air, les jambes tendues en avant, je ne fais plus la différence entre les battements de mon cœur gonflé d’adrénaline et le bruit sec et régulier des sabots battant la terre. Nous nous coursons tous les trois, le sourire jusqu’aux oreilles, complètement ivres de vitesse. Une magnifique sensation que je n’oublierai pas de sitôt !
Nous rentrons heureux et avec l’envie de fêter ça ! Ce soir c’est caipirinha et jacaré pour les deux gringos élevés au rang de pantaneiros par Benedicto.

Et en toute exclusivité les images de la nouvelle télé novela qui fait fureur dans tout le Brésil :









1 commentaire:

  1. Super ! des vrais photos de "pro" Nous sommes bien installés en Sardaigne, le soleil, la mer et la chaleur sont nos ingrédients favoris. A bientôt pour le récit de ta traversée en bateau jusqu'à Manaus. Beijos Maï

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